Il y a une dizaine d’années, j’ai pris une décision qui a bouleversé ma vie. J’étais étudiante et remplie de colère, de blessures. Je me laissais trop facilement submerger par des émotions désagréables, par la peur de faire confiance, la peur de ne pas être à la hauteur, la peur d’aimer, la peur d’être aimée,… Tout cela, j’en suis consciente, était une énorme vague qui remontait à la surface et que j’avais trop longtemps négligée, enfoui au plus profond de moi. Alors, quand le déclic m’a comme frappé en pleine figure, il était grand temps. Il était temps de faire face à mon passé et de m’en libérer, de pardonner ce que je m’étais infligée et de faire le deuil. Le deuil de mon papa, que j’ai perdu étant petite et que je n’avais jamais vraiment accepté. Le deuil de cette jeune fille que je ne m’étais jamais autorisée à être. Et le deuil de cette jeune femme que je libérais, enfin, pour occuper ma juste place.